PETITE ENFANCE
Le comité de filière émet des propositions pour lutter contre la pénurie de professionnels.
Installé en novembre 2021, le comité de filière “Petite enfance” a rendu le 29 juin 2022 ses propositions pour “lutter dès aujourd’hui contre la pénurie de professionnels” dans ce secteur et “améliorer durablement l’attractivité́ de ces métiers“.
Pour “faire face au problème n°1 du secteur qu’est la pénurie de professionnels“, deux mesures d’urgence sont avancées : “l’accélération de l’arrivée sur le marché du travail des professionnels nouvellement formés” et “l’ouverture des modes d’accueil du jeune enfant à de nouveaux profils dans le respect de la qualité́ d’accueil“. Afin de réduire les délais de diplomation des auxiliaires de puériculture, des infirmiers-puériculteurs et des éducateurs de jeunes enfants, le comité de filière indique qu’il a “pris l’initiative de lancer une opération de recensement continu de salles et de professionnels susceptibles d’être mis à disposition” pour ces diplomations. Une base d’annuaire recensant 50 salles et 200 professionnels est ainsi transmise aux autorités compétentes.
Quant aux nouveaux profils appelés à rejoindre plus facilement les modes d’accueil du jeune enfant, sont visés les titulaires de diplômes étrangers et notamment européens, les assistantes maternelles, les assistantes territoriales spécialisées des écoles maternelles (Atsem) ou encore les professeurs des écoles. Cela “sans toucher à la qualité de l’accueil”, assure Elisabeth Laithier, interrogée par l’AFP.
Le comité de filière émet à cette occasion d’autres préconisations : une “gestion prévisionnelle partagée des besoins en professionnels” ; la mise en œuvre de rémunérations “appropriées, cohérentes et soutenables à l’échelle du secteur“, mais aussi la simplification de la validation des acquis de l’expérience et la facilitation des progressions de carrières notamment par “des passerelles vers les autres métiers de l’humain“.