Des études montrent que les salarié·es handicapé·es, (pouvant être soit reconnu·es comme tel, soit officiellement en situation d’handicap), sont exposé·es aux huit grandes catégories de risques professionnels identifiés par la DARES. En effet, iels sont plus vulnérables en termes de conflits de valeur et instabilité du poste ; d’intensité du travail ; d’exigences émotionnelles ; de pénibilité physique ; de manque d’autonomie et de marges de manœuvres ; et de manque de soutien social et reconnaissance. Iels sont particulièrement à risque sur ces trois derniers.

Ces employé·es souffrent aussi sur le plan de l’autonomie. Plus de la moitié doivent répéter la même série de gestes en continu et sont limité·es dans la modulation de leur organisation du travail, d’autant plus qu’ils sont souvent surveillé·es attentivement par leur direction. Cela amène d’autres difficultés, notamment sur le plan interpersonnel. Iels font état de plus gros efforts pour camoufler leurs émotions, et connaissent plus de tensions avec leurs collègues ou leur direction.

Enfin, iels souffrent d’une générale instabilité et insécurité dans l’emploi. Un·e travailleur·se handicapé·e sur deux s’estime “mal” ou “très mal” payé·e, en plus de juger leur travail comme “mauvais pour leur santé”. À cela s’ajoute une crainte générale de l’instabilité, car iels sont plus susceptibles de perdre leur emploi et rencontrent plus de difficultés pour en retrouver un après. 

Lisez le rapport complet de la DARES sur l’exposition des travailleur·ses handicapé·es aux différents risques professionnels ici.